Corinne Belet comédienne, et Pascal Lamy, musicien, se retrouveront dans Le Bar du CEM le vendredi 21 mars lors d’une lecture musicale de textes de Harry Crews, romancier américain.
Harry Crews est un romancier américain né le 7 juin 1935 à Almas en Géorgie et mort en 2012 en Floride. Il perd son père à l’âge de deux ans. Les sévices de son beau-père, alcoolique et violent, ainsi que divers accidents domestiques vont l’immobiliser une partie de son enfance et fragiliser sa santé de façon durable. Il s’engage néanmoins pour trois ans dans les Marines à 17 ans. Il se bat en Corée où il découvre la littérature. En rentrant aux États-Unis, il s’inscrit à l’université et devient professeur. Il enseigne l’anglais dans différents établissements.
Il a écrit dix-huit romans et six écrits journalistiques. La majorité de son œuvre est publiée dans la Série noire de Gallimard avec des titres devenus cultes comme La Foire aux serpents ou Body. Après sa mort en 2012, Sonatine a choisi de traduire ses derniers romans inédits : Nu dans le jardin d’Eden, l’histoire des derniers habitants d’une petite ville désertée à la suite du départ d’un magnat de l’industrie et Les Portes de l’Enfer, chronique grinçante et noire de la vie dans une maison de retraite au fin fond de la Georgie.
Les textes lus par Corinne Belet sur la musique de Pascal Lamy sont issus d’un roman intitulé « Péquenots » dont voici le résumé :
Des freaks, des rednecks, des paumés, et ce Sud qui sert de miroir à une Amérique tiraillée entre violence et respectabilité, peuplent tous les grands romans de Harry Crews.
Ce portrait noir et grotesque de son pays, Crews le dresse plus nettement encore quand il s’essaie au journalisme. On est alors du côté du « nouveau journalisme » de Tom Wolfe, ou du « journalisme Gonzo » de Hunter S. Thompson, de la « narrative non-fiction » comme on dit en français. Cette partie de l’œuvre de Harry Crews était jusqu’à aujourd’hui totalement inconnue en France, alors qu’il a publié, dans les années soixante-dix, de très nombreux textes dans la presse.
Péquenots rassemble ses reportages parus dans Esquire et dans Playboy entre 1974 et 1977. Qu’il nous entraîne dans sa quête d’une vasectomie, dans l’univers des forains, sur un sentier de randonnée des Appalaches, ou encore sur un tournage en compagnie de Charles Bronson, Harry Crews fait toujours mouche : il nous bouscule ou nous arrache un sourire. Souvent les deux.
La lectrice, Corinne Belet
Formée au conservatoire d’art dramatique régional de Cergy Pontoise, Corinne Belet est rompue à l’exercice de la lecture à voix haute, ayant frayée avec des musiciens aux univers éloignés : Thomas Schaettel, Guillaume Z, Julien Lemetais. « Fréquentant Pascal Lamy depuis plusieurs années, nous nous sommes dit : Eh tiens et si on faisait une lecture musicale ensemble ! » explique-t-elle. Et d’ajouter : « Pour le texte, c’était une évidence. J’avais cet article d’Harry Crews sur le feu : Une soirée à la cascade qui relate la rencontre d’Harry avec une famille de rednecks défoncés dans les Appalaches .Les guitares de Pascal, son vécu (le rock, l’alcool, le stupre, la drogue) ne pouvaient que coller avec le monde merveilleux d’Harry crews. Non, je plaisante… mais cette écriture attentive aux gens de peu, cet humour sombre, le grotesque des situations j’étais sûre que Paca serait partant. »
Pascal Lamy est arrivé avec de la matière aux premières répétitions. Ensuite on a vu où poser cette matière ; à quel moment le texte doit être seulement porté par la voix. C’est comme une musique de film : trouver quelques thèmes et tester… bref une tambouille sur 50mn. Exercice très différent de la compo d’une chanson. »
Le musicien, Pascal Lamy
« Il n’est pas rare que le rock et la littérature, dont je suis adepte, cohabitent sur un projet artistique commun, de nombreux films et séries l’atteste….alors pourquoi pas des lectures musicales. » Pascal Lamy a assisté à plusieurs représentations de lectures musicales proposées par Corinne Belet et lui signifié son intérêt pour ce genre de performances live. « Elle m’a proposé un auteur et un texte qui se prêtent à merveille au projet : des personnages hors du commun mis en scène dans une nature sauvage pour le meilleur et pour le pire…Le travail est délicat au niveau du rythme et du sens, il faut associer des sons a des mots, raconter sa propre histoire qui vient fidèlement se glisser dans celle de l’auteur, avec une guitare pour écrire. »
Une performance à découvrir dans le cadre chaleureux du Bar du CEM.
Vendredi 21 mars 2025 à 19h30
Dans Le Bar du CEM
77 rue du 329ème R.I. – Fort de Tourneville
76620 Le Havre
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
The End !
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