Aldrick Le Mat aka French Wanderer, jeune Havrais de 23 ans, se produit en solo sur bon nombre de scènes locales. Qui l’eut cru quand on prend connaissance qu’en avril 2020, il n’avait jamais touché une guitare, ni même chanter ailleurs que sous la douche ? French Wanderer sera en concert dans le Bar du CEM vendredi 10 février 2023. Rencontre.

(Photos ©Gaëtan Duboc)

C’est en effet dans le contexte du premier confinement qu’Aldrick décide de concrétiser un projet de longue date : pratiquer la musique. Il commence par travailler sa voix sur des bandes son. Puis, acquière sa première guitare folk. Patiemment, des heures durant, des journées et des nuits entières, il pratique les gammes, les accords et autre riff de guitare en suivant des tutos sur Internet. Il pose sur la guitare sa voix très caractéristique, façon crooner, véritable performance pour qui connaît la difficulté de synchroniser le chant et la pratique d’un instrument.

Dans un souci de justesse, il commence seul à changer les tonalités des reprises qu’il choisit et interprète afin de caler sa voix. Totalement autodidacte, il se plaît dès lors à développer un répertoire lié à sa culture de prédilection : celle des années 50 aux années 70.

Un créneau résolument « vintage »

Adepte de ces décennies dans les moindres détails, il peaufine son look et son image à haute dose de reprises de ses artistes favoris : Elvis, Bob Dylan, Johnny Cash, Eric Clapton, Big Bill Broonzy entre autres réjouissances. French Wanderer est ainsi né. Son créneau est résolument vintage et revendiqué comme tel : « J’écoute cependant de tout, commente Aldrick, mais mon univers préféré est celui-ci et c’est aussi celui qui correspond le mieux à ma personnalité. » Le jeune homme aime à préciser en outre que son look n’est pas qu’un artifice de scène mais le mode de vie et d’expression de son quotidien.
Une année après avoir entrepris son apprentissage musical, Aldrick se confronte à la scène. De vive voix, en présence d’un public « physique » mais également sous forme de « live virtuel » via ses réseaux sociaux, qui, à la hauteur de sa pratique évoluant de manière exponentielle, attirent tous les jours un peu plus les foules et les « followers ».
Désormais à l’aise en terme de reprises, et particulièrement doué en écriture (il a notamment écrit une première fiction, une nouvelle d’une petite centaine de pages, ainsi que des centaines de poèmes), c’est tout naturellement qu’il finit par composer de A à Z ses propres chansons, là-encore dans les registres qui lui sont le plus chers : folk, rock’n’roll et rockabilly. « Cela me plait d’être dans ce style décalé ; j’aime ce côté anachronique. » Surprenant en effet pour un si jeune garçon.

Écrire, chanter, jouer, communiquer

Son répertoire, en anglais assumé, ce sont tour à tour des ballades, des chansons plus rock’n’roll. Son but : poser une ambiance, créer un temps festif, partager ses passions mélodiques. Solide sur scène, ses participations à des concours d’éloquence et de rhétorique ne sont sans doute pas étrangères à sa maitrise du spectacle. « J’aime jouer aussi avec les mots. » French Wanderer explique avoir plusieurs nuances dans l’écriture : « Une forme « rapide » avec des textes plutôt simplistes sur des chansons rythmées. Pour les ballades country folk, je tente d’écrire des textes plus étoffés, plus poétiques. Il m’arrive aussi quand je fais du blues de choisir des thèmes marquants comme la peine de mort et autres problèmes de société. J’essaie de partager une certaine douleur, certaines convictions et une forme de mélancolie qui est mienne. »
Artiste solo par excellence, il lui arrive parfois de partager la scène avec d’autres musicien.nes. « Je suis ouvert à la musique en général. C’est toujours un plaisir de la partager et de découvrir comment tout cela peut fonctionner de façon collégiale. » Aldrick est clairement un communicant, mais il reste humble et n’hésite pas à partager sur les réseaux ses maladresses : « L’idée est ici de permettre à chacun de voir de quelle manière j’évolue ». Et « French Wanderer » évolue pour le moins, à une vitesse surprenante : « Il n’y a pas de secret, c’est la pratique intensive qui permet cela. »
French Wanderer, pourquoi au fait ? « « Wanderer » cela veut dire « vagabond » en anglais. J’aime l’idée du troubadour, terme notamment utilisé par Bob Dylan. Une référence aussi au fabuleux morceau de Dion. »

French Wanderer
Vendredi 10 février à 19h30
Bar du CEM – Fort de Tourneville
77 rue du 329è R.I. – 76620 Le Havre
+ d’infos 02 35 48 95 25
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

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