Le CEM est très heureux d’accueillir, pour sa deuxième exposition de la saison, l’artiste Thomas Leroy. Cette dernière se tiendra du 10 janvier au 28 février 2025, et promet d’ores et déjà de pénétrer un monde pour le moins étonnant.

Photo © Stéphane Marry

Thomas Leroy est un artiste hors normes. Originaire de Fécamp, ce Havrais d’adoption, autodidacte, s’adonne au plaisir du dessin de façon très intense depuis deux ans. « J’ai commencé à griffonner quand j’étais beaucoup plus jeune, explique-t-il. Mais la musique, que je pratique depuis longtemps (il est bassiste, guitariste et a évolué dans plusieurs groupes.), a pris le dessus pendant de nombreuses années. Je me suis remis au dessin en 2022, sans raison particulière, mais avec le besoin de produire beaucoup. » De façon quasi-frénétique.

Ses inspirations ? « Tout le bordel qui est dans ma tête ! » Commente-t-il avec humour. Et plus sérieusement : « Je suis fan de SF (science-fiction) ; j’aime aussi les univers de Moebius, Philippe Druillet entre autres. Puis, j’aime aussi beaucoup l’aspect cinématographique des choses. Des films tels que la saga Alien, The Thing de John Carpenter et le body horror de Cronenberg m’ont inspirés. Sans être spécialiste de la culture manga, j’ai été très marqué par l’univers d’Akira ainsi que le plus expérimental Tetsuo de Shin’ya Tsukamoto »

« Chacun est libre de son interprétation. »

Expression très organique, le travail de Thomas Leroy, c’est essentiellement des formats A3 sur lesquels se déploient mille et un traits de feutres Posca ou à alcool, des encres et des stylos de multiples tailles de mines. Principalement abstraites, ses compositions se déploient comme des feux d’artifice figés et pourtant mouvants ; ici et là, à l’occasion, se détachent des personnages fantastiques. En tout cas, l’ensemble est très touffu ; des arabesques tour à tour très colorées ou en clairs-obscurs plus sombres, à profusion, se croisent et s’entrechoquent. Les compositions sont à la fois très esthétiques et maîtrisées.

Véritable exutoire, Thomas Leroy indique travailler de façon quasi-thérapeutique. Il évoque même la notion de « défouloir ». En tout état de cause, il n’explique pas ses dessins et préfère laisser le spectateur ou la spectatrice interpréter les choses à sa manière.

« Rester dans un mode créatif »

Doté d’un véritable goût pour l’étrange, le côté sombre des choses, l’artiste âgé de 37 ans a une méthode très particulière de travail. « Je commence souvent par faire des formes de façon quasi-instinctive. Puis, je laisse maturer afin de permettre à l’imagination d’évoluer, et ainsi façonner une forme plus définitive. » Son statut d’autodidacte, lui qui n’a jamais emprunté la moindre formation artistique, surprend même sa famille par son appétence innée pour l’art. Un fait le rendant très humble, au point de s’excuser parfois même d’exister dans un milieu où le DIY (« Do It Yourself ») n’est pas toujours, et de façon injuste, reconnu.

Pourtant, Thomas Leroy, l’indépendant, cumule les réalisations et les expositions. Il a récemment fait le visuel du T-Shirt du groupe havrais Without Skin. « Le dessin me permet de rester dans un monde créatif, et ce à mon rythme, quand par exemple la musique, qui se fait en groupe, ne le permet pas toujours. »

Vous pouvez d’ores et déjà découvrir son travail sur son compte Instagram

Au CEM ce sera du 10 janvier au 28 février 2025
Vernissage le 10 janvier avec performance électro de Brunet/Thieulen dès 18h30

Les expos au CEM se déroulent au Pôle de répétition du CEM
77 rue du 329e R.I. – Fort de Tourneville
76620 Le Havre
Tél. : 02 35 48 95 25 | 02 35 48 48 80
Elles sont visibles les lundis de 19 h à 23h30 ; mardis, mercredis, jeudis de 14 h à minuit ; vendredi de 17 h à minuit et samedi de 14 h à 19 h
Arrivée 45 minutes avant la fermeture

Ancien Fort militaire construit en 1856, Le Fort de Tourneville est aujourd’hui une mine de créativité !

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