Thierry Leballeur (guitare électro-acoustique, chant) et Serge Cavelier (contrebasse) forment le duo « Les Oiseaux de Passage ». Depuis près d’un quart de siècle, les deux acolytes s’attachent à pérenniser une certaine idée de la chanson française : celle du beau texte, de la poésie musicale.

Loin d’être des novices, ils ont écumé les scènes d’ici et d’ailleurs : Bastringue, Bistrot, Mc Daid’s au Havre, entre autres ; ils sont même allés jusqu’en Autriche où un professeur de français leur a acheté plusieurs disques pour illustrer ses cours, excusez du peu.
Adeptes de Brassens au point de lui consacrer une grande partie de leur répertoire de reprises (Brassens a édité 220 morceaux, « Les Oiseaux de passage » en jouent 180, ndlr), Thierry Leballeur et Serge Cavelier expliquent « avoir croisé la route artistique » de l’artiste sétois.

Une rencontre métaphysique musicale qui irait jusqu’à influer sur l’appellation de leur duo. En effet, « Les oiseaux de passage » est un titre de Georges Brassens issu d’une d’un poème de Jean Richepin, paru dans le recueil La Chanson des gueux datant de 1876. Le texte original compte 28 strophes, Brassens en « emprunta » 10 pour sa chanson. Pour la petite histoire, l’ouvrage de Richepin lui valut un procès pour outrage aux bonnes mœurs. Richepin, c’est La commune, des textes censurés qui lui valurent d’être privé de ses droits civils et politiques et même à d’être incarcéré un mois durant.

Un spectacle plus qu’un concert

Brassens donc mais pas que. En effet, les deux larrons abordent également un répertoire plus vaste avec un pré requis toutefois : le texte, la belle écriture. Moustaki, Le Forestier, Ferrat, Fugain et même un peu de traditionnel irlandais, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait les mots.

Thierry Leballeur est un guitariste de la première heure. Il a commencé à gratter vers l’âge de 10 ans, au moment de l’achat de sa première guitare, inspiré musicalement par un cousin qui jouait du Hugues Aufray. Il a étoffé sa technique vocale par ailleurs au sein d’une chorale. Autodidacte à l’instar de son comparse, Serge Cavelier a commencé par la clarinette pour finir à la contrebasse. Comme quoi tous les chemins mènent à Rome.

En concert, on l’aura deviné, la part belle est donnée à Brassens, pas dans un souci d’imiter mais plutôt dans celui d’interpréter. « Les oiseaux de passage » s’attachent à offrir davantage un spectacle qu’un concert au sens propre du terme. Récit de poésies, « du bel ouvrage littéraire », entre deux chansons, interactions humoristiques entre les deux musiciens, voilà un programme qui s’annonce dynamique et plein d’harmonie. Il arrive même parfois à ces deux malicieux mélomanes de ponctuer leur prestation par quelque surprise…

À découvrir donc, le cœur, les oreilles et les yeux grands ouverts.

Vendredi 13 janvier à 19h30 dans Le Bar du CEM
77 rue du 329e R.I.
76620 Le Havre
+ d’infos 02 35 48 48 80 – courriel

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