Ruby Shoes, c’est l’histoire classique d’un groupe qui, en 1996, se sépare et qui, quelques années plus tard (en 2011), avec les retrouvailles de deux de ses anciens membres, fait naître un autre groupe. Un duo qui s’appellerait Ruby Shoes. Exact parité, un homme, une femme. Un Français, une Anglaise.

Les influences sont ici très larges. Pour Kokor : « C’est avant tout une voix, une mélodie qui me fera tendre l’oreille. Qu’importe le style musical avec un petit faible pour les voix féminines de Françoiz Breut à PJ Harvey en passant par Chrissie Hynde, ou encore Courtney Barnett. » Pour Pinky, là-encore un net penchant pour les voix féminines : « Je dois admettre que j’écoute principalement les groupes/duos avec des femmes. »

Elle et lui ont des parcours très distincts et c’est sans doute, cette richesse d’expérience et une forme de de complémentarité culturelle qui a été le ciment principal de leur projet musical plus que bien ficelé : « Très tôt (14 ans), je remarque qu’il y a dans la musique un instrument plutôt discret, en retrait (à l’époque) mais d’une importance rythmique fondamentale pour accompagner et soutenir le chant : La basse. Je rêve alors d’être derrière mes artistes préférés, jamais comme leader.» Leader, Kokor l’est dans son autre vie artistique. Auteur de bandes-dessinées, reconnu, il télé-travaille depuis bien longtemps avant l’apparition d’un dérangeant virus. Près de sa boîte à crayons, sa boîte à guitare/basse, qui lui permet de ponctuer ses inspirations croquées, par des riffs électriques, à l’envi.
Pinky, qui doit son surnom à la couleur de ses cheveux dans les années folles du punk anglais, a pour sa part commencé la musique à 16 ans, en faisant la manche avec un copain histoire de se faire un peu d’argent de poche. « J’habitais en Angleterre, dans le Kent, donc j’avais la possibilité de voir des groupes incroyables presque tous les weekends à Londres ou même dans ma région. Une vraie chance ! Je pense que cela a vraiment influencé mon désir de faire partie d’un groupe. »

Une esthétique impeccable
De la musique, du coup, ils en font dès que possible. La formule duo avec une boîte à rythmes étant une petite forme facile à emporter, ils s’offrent l’opportunité de concrétiser de nombreux projets. Comme cet enregistrement d’un premier opus en 2016 à New York sous la houlette d’un expat havrais, Florent Barbier ou plus récemment, l’enregistrement d’un magnifique LP « Sweet Divine » avec David Fontaine. LP à l’esthétique impeccable et personnelle qui assoit définitivement leur originalité, leur personnalité. Unique. « L’enregistrement en studio est un moment de haute voltige avec son niveau de tension très élevé. S’il est évidemment très important de s’entourer de personnes aux qualités techniques acquises, il est aussi primordial que les rapports humains soient inclus dans le mixage. »

Pour « Sweet Divine », le duo a tenu à garder le cap d’un « minimalisme » revendiqué : chant, guitare (Pinky), basse & boite à rythme (Kokor).
Les paroles écrites lors de temps d’improvisation sont évidemment dans un anglais parfait, influencées par la vie dans ce qu’elle a d’exceptionnellement banal.
La pochette du disque ainsi qu’une grande partie du design qui accompagne le son de Ruby Shoes, est l’œuvre de Camille Rault, jeune graphiste aux contours bonbons acidulés. « Les poils sur la pochette, c’est son idée. Notre réaction a été unanime ! »

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Concert Ruby Shoes + un atelier du CEM
Vendredi 3 décembre 2021 à 20h30
Au CEM | Fort de Tourneville | 77 rue du 329e R.I. | 76620 Le Havre
+ d’infos : courriel | Tél. : 02 35 48 48
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Ancien Fort militaire construit en 1856, Le Fort de Tourneville est aujourd’hui une mine de créativité !

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