Le CEM est très heureux d’accueillir l’artiste havrais, Eric Enjalbert, dans le cadre d’une exposition inédite intitulée “Planètes Intérieures” tout au long du mois de février. Vernissage prévu le vendredi 4 février prochain.
Les confinements successifs nous ont amenés à réfléchir, à ruminer sur le thème « rester chez soi ». La question est posée, qu’est-ce qu’un chez soi ? Chacun a, sans doute, sa réponse. Voilà notre monde, notre refuge, plus ou moins modelé à notre image, encombré, décoré par nos soins, nos murs parlent de nous. Un lieu qu’on organise autour de notre vie privée mais aussi largement pour notre vie sociale. Ce monde s’est avéré bien bancal justement, lorsqu’on a fermé la porte aux visiteurs.
Certains ont moins souffert de la situation : ceux qui ont besoin d’isolement et disposent d’un lieu pour leur travail. Un lieu d’où est exclue la vie sociale. Ils réunissent dans un espace dédié, les outils de leurs pratiques, les traces de leur parcours. Un espace auto-suffisant, un monde univers, façonné par et à l’usage de son seul habitant. Entre dépouillement et profusion, peut-on y lire ou imaginer la genèse d’une œuvre.
Dérivées, par un procédé mathématique, des panoramas sphériques à 360° des visites virtuelles, les petites planètes sont généralement réservées à des endroits ouverts et monumentaux… Lors de réglages de matériel, j’ai réalisé une telle photo dans mon séjour. Quelle surprise, le procédé fait apparaître une «Planète intérieure», une image d’une précision chirurgicale (rien n’échappe à l’objectif) et en même temps, c’est un espace poétique et fantasmé qui jaillit.
Aucune mise en scène
Depuis le confinement n’est plus la règle et nos « chez nous » se remettent lentement de leur
isolement. Les images obtenues lors de ces prises de vues, m’ont donné envie de poursuivre cette série par de nouvelles rencontres et de nouveaux espaces à photographier chez les artistes qui m’ouvrent leur porte. Une seule règle : aucune mise en scène (bien que…), aucun rangement (bien que…), mais sans rien déplacer, juste le temps de lire les murs.
Eric Enjalbert
Éléments biographiques
Né en 1951, Éric Enjalbert vit de l’image sous toutes ses formes. Photographe, Il a fait sa première exposition à la toute jeune Maison de la Culture du Havre en 1969.
En 71 il entreprend des études d’architecture à Rouen qui seront déterminantes dans son travail sur la composition.
La même année, il expose une série de photos à l’ancien Musée d’Évreux, en 72 à la Halle aux toiles à Rouen et 74 au musée de la SEITA à Paris.
À partir de 76, il délaisse la photo, pour se consacrer exclusivement au dessin. BD, pages de jeux et illustrations pour la jeunesse chez Milan, Nathan, Hachette, affiches puis dessins de presse pour la presse magazine et pour la presse régionale. Ses dessins sont parus, entre autres, dans la revue Passage, le Monde de l’éducation, Le Point,
l’Express, le Havre presse, Havre libre et Paris Normandie. Ses dessins ont été exposés en 1980 à la librairie galerie Sub Espace au Havre en 1994 au petit théâtre et à la bibliothèque Armand Salacrou en 1997.
Au début des années 2000, il renoue avec la photo avec l’apparition du numérique. Actuellement, il poursuit une carrière, entre graphiste, photographe, webmaster et directeur artistique. En 2011, il crée avec Catherine Hémery-Bernet les éditions, Rue du Départ où il s’occupe de la partie visuelle, illustrations, maquette ainsi que du web.
Difficile de parler d’Éric Enjalbert sans évoquer son côté « prof », outre des ateliers de BD où sont passés des dessinateur et plasticiens tels que, Stéphane Douay-Bazire, Jérôme Sirou, Pascal Follet, Hervé Delamare. il a enseigné les arts appliqués et la PAO en lycée et à l’université du Havre.
Infos pratiques
Exposition du 4 au 27 février 2022
Vernissage vendredi 4 février 2022 à 18h30
Au CEM, 77 rue du 329e R.I. – 76620 Le Havre
Infos au 02 35 48 48 80
Exposition en entrée libre, du mardi au vendredi de 14h à minuit,
le mercredi de 9h à midi, le samedi de 14 à 19h et le dimanche
de 14h30 à 19h.
The End !
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